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   Je l'aime silencieusement. Si elle ignore ce que sont mes journées, moi, j'arbore ses pensées. Mon coeur déborde de larmes. Je ne suis qu'une âme guerrière. Mon Amour doit-il se répandre par flots et redonner respiration à nos rencontres? Mon nom pur peut-il attendre et attirer son doux regard? Je ne suis à plaindre, seul l'Amour est à craindre! Et le soleil ose souffler? Et le vent ose briller de mille feux? Et vous m'assurez que j'étincèle cet Amour. La mort luit en moi, osera-t' elle un jour m'emporter? Son regard m'émeut profondément. Le doux toucher de sa peau incarne la délicatesse. Je ne cesserai de le répéter, elle est mon certificat d'existence, celle à qui j' ai envie de dire mes prières. Je suis sans armes, ensorcelée par la vie et je n'ose me risquer à cette vie. Sentinelle arrachée près du sentier. Ciel! que lui apprendrai-je sans mots pour éteindre ces quelques étoiles dont les lueurs blessent ma mélancolie. Venez- voir Dieu! Soyez le témoin de ce ciel maudit! Et ainsi n'oserai-je mourir pour n'oser exister. Tout est tourment dans ma pauvre tête. Jamais la Nature déversera visage sur cette divine créature. Ah! oui, elle pénétrera dans mon ombre, mais taira mon mutisme. Le clocher est soudain sans voix, l'enfant est seule au fond de l'église déserte. La blanche mouette chante d'une voix affaiblie. Mais je sais qu'à l'instant même où elle me lira, déjà je serai partie, emportée par l'étrange et ténébreuse voix..et le glas criera.

 

                                                                                 Texte écrit à Saint-pair-sur-mer.

                                                                                 Le jeudi 29 mars 2018.

 

                                                                                  D'ailes fines.                                        

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